Avec l’arrivée du printemps et des températures douces, les tiques reviennent comme chaque année. On peut dire qu’elles ne nous avaient pas manquées ! Mais pourquoi redoute-t-on autant ces petits vampires ? 😱Comment les éviter ? Quels sont les traitements anti tiques et comment les retirer proprement sur votre cheval ? On vous explique tout !

La tique des équidés, un parasite redoutable

Suceuse de sang 😈, la tique fait partie de la famille des acariens. Elle guette sa proie pour se nourrir à chaque stade de son développement (larve, nymphe et adulte). Le repas dure quelques jours et permet de passer au stade physiologique suivant ou de pondre des milliers d’œufs pour une femelle adulte.

Présente toute l’année, la tique rentre dans un état léthargique lorsque les conditions sont peu favorables (grand froid, chaleur extrême, sécheresse). Elle est donc plus active au printemps et en automne quand les températures se situent entre 5 et 25°C.

Cachée dans les sous-bois, les haies, les herbes hautes, elle s’accroche aux poils ou aux crins des chevaux pour venir s’installer dans une zone bien vascularisée, là où la peau est fine et humide. (ventre, parties génitales, intérieur des cuisses, entre les membres, poitrail, nez, jugulaire, auge…). Elle va alors percer les tissus avec ses chélicères pour boire le sang 🧛afin de se nourrir. Une fois implantée, elle reste quelques jours à une semaine jusqu’à ce qu’elle soit gorgée de sang puis retombe sur le sol. Le problème c’est que certaines tiques peuvent transmettre des maladies. Elles seraient notamment, vecteur de :

  • bactéries (à l’origine de la maladie de Lyme ou de l’Anaplasmose )
  • virus (Encéphalite)
  • vers filaires et parasites (responsables de la Piroplasmose).

Ces pathologies peuvent également toucher les humains.

Il y a plusieurs espèces mais Ixodes Ricinus est la plus fréquente en France.

Ce que Ixodes Ricinus 😈aime :

Les températures douces, le frais et l’humidité, l’ombre

Les haies, les broussailles

Les sous-bois

Les herbes hautes

Ce qu’elle n’aime pas :

❌ Les températures extrêmes (trop froid ou trop chaud), le sec

❌ Certaines odeurs, huiles essentielles ou produits répulsifs

❌ les herbes courtes

La prévention des tiques

Quelques astuces

Voici quelques astuces pour prévenir les maladies liées aux tiques équines.

  • Supprimer les broussailles, et les végétations qui peuvent abriter des tiques. => Bref, entretenir les lieux.
  • Planter des piquets avec un linge préalablement imbibé d’huile essentielle de lavande vraie le bord des haies (un répulsif efficace qui éloignera les tiques)
  • Mettre un corps gras sur les zones « d’accroche » comme le nez, la tête, les membres, type huile de coco (pour un léger effet anti-UV par la même occasion). Les tiques auront ainsi, plus de mal à s’accrocher et se mouvoir. Le corps gras va « étouffer » les larves.
  • Appliquer un répulsif ou un acaricide, de préférence naturel sur les zones de peau à risques
  • La meilleure prévention est de vérifier tous les jours, si votre cheval présente des tiques, en inspectant sa robe

Inspection quotidienne anti-tiques

C’est une mission qui demande un peu d’attention car les larves sont à peine visibles et les nymphes ne sont pas plus grosses qu’une tête d’épingle. Ces dernières vivent au niveau du sol et se retrouvent souvent autour du nez du cheval. Normal, vous me direz, car il broute 😉

Les adultes font environ 5mm à jeun et sont nettement plus gros une fois gorgés de sang. On les trouve sous la crinière, sur les membres inférieurs, sous le poitrail… et toutes les zones à peaux fines et bien vascularisées.

Pour inspecter votre cheval, vous pouvez en plus du « contrôle visuel » passer votre main partout sur son corps afin de détecter les petites aspérités. Les petites croûtes, indiquent quant à elles une éventuelle morsure. Il vaut mieux les décoller pour vérifier la présence de tique avant de bien les désinfecter. Inspecter attentivement 🔎toutes les zones à risques !

Comment retirer une tique : le tire-tique

Une fois l’ennemi repéré, on va le retirer à l’aide d’une pince à tique et d’un coton imbibé d’alcool.

Tout d’abord, munissez-vous d’une pince à tique. On en trouve en pharmacie avec 2 choix de taille en général. En fonction de la taille de la tique, choisissez le modèle le plus adapté (préalablement désinfecté).

Glissez la pince à la base de la tique, puis tournez dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, sans tirer, jusqu’à ce qu’elle se décroche.

⚠️Pourquoi on ne tire pas ? Et bien parce que la tête resterait plantée dans la chaire avec la bactérie ou le virus potentiellement transmissible et un risque d’infection en prime.

⚠️Ne jamais mettre de désinfectant ou d’Ether avant d’avoir entièrement retiré la tique. Au contact du produit, cette dernière risque de régurgiter ses bactéries augmentant ainsi le risque de contamination.

Une fois la tique retirée, on va vérifier qu’elle est entière (que l’on voit bien la tête et les papattes🕷️devant) et bien sûr l’éliminer en la brulant par exemple. Oui c’est cruel mais c’est nécessaire car elles sont très résistantes !

Durant cette procédure, évitez de toucher directement la tique avec vos doigts.

Ensuite, désinfectez proprement la zone ainsi que vos doigts s’ils ont été en contact. Vérifiez par la même occasion que vous n’avez pas de tiques sur vous au passage. On ne sait jamais !

Traitements anti-tiques chimiques

Parmi les remèdes efficaces, on trouve la deltaméthrine, un acaricide présent dans le Butox® et le Sébacil® avec lesquels on va imprégner la robe du cheval et notamment les zones telles que la ligne de dos, les membres, sous la crinière en diluant en fonction de la notice. Puis le cheval sera maintenu au sec pour garantir l’efficacité des principes actifs. On préviendra les éventuelles réactions allergiques en effectuant un test sur une petite zone de peau 48h avant.

⚠️S’ils sont particulièrement efficaces, ces produits sont loin d’être anodins pour la santé et la biodiversité 😥. A utiliser de manière raisonnée, pour ne pas développer de résistances et surtout pour préserver la faune !

Remèdes naturels contre les tiques

Des remèdes naturels sont également intéressants car potentiellement moins toxiques pour l’écosystème et pour votre cheval :

1. La terre de diatomée

La terre de diatomée est une poudre constituée d’algues. Elle a une fonction antiparasitaire grâce à ses propriétés tranchantes et asséchantes pour les tiques et les puces. Seule la terre de diatomée alimentaire peut-être utilisée sur un être vivant. Elle donne de bons résultats mais ne doit pas être inhalée. Appliquez-la sur tout le corps excepté le nez et les yeux. Diluée dans de l’eau, on pourra facilement réaliser un spray. Pratique non?

2. L’huile de cade vraie

C’est un traitement très ancien et efficace par son action répulsive. On la diluera à 50% avec une huile végétale, avant de l’appliquer au pinceau sur les poils. L’huile de cade vraie aurait également des propriétés antifongiques. Un peu irritante, on testera sur une petite partie de peau avant d’appliquer sur tout le corps pour limiter les réactions éventuelles.

3. L’huile de neem

Remède ancestral utilisé en médecine ayurvédique, l’huile de neem a des propriétés antiparasitaires. On en trouve des hydrosolubles sur le marché que l’on pourra mélanger avec de l’eau (50ml pour 1l) avant de l’appliquer directement sur les poils. L’application est à renouveler régulièrement.

4. Les huiles essentielles

Les huiles essentielles sont intéressantes pour lutter contre les tiques. Elles ont des propriétés répulsives, antiparasitaires et antibactériennes à utiliser en synergie :
L’huile essentielle de lavande vraie (répulsive), de tea tree (antiparasitaire et antibactérienne) ou de géranium rosat à mélanger avec un corps gras en respectant les doses indiquées (Max 5% d’huiles essentielles à diluer dans de l’huile végétale).

=> Recette

On testera préalablement sur une petite zone pour limiter les risques de réactions allergiques. A noter que certaines personnes ajoutent du vinaigre de cidre pour renforcer l’action répulsive.

5. La graine de lin cuite

La graine de lin est à donner en interne dans la ration. En plus d’être une source naturelle d’oméga 3, elle donne une odeur spécifique à la peau qui éloigne les tiques. Elle doit impérativement être cuite pour enlever sa toxicité et broyée pour être bien assimilée par l’organisme. Facilement oxydables, les graines de lin se conservent mal et deviennent alors néfastes pour la santé. Il est alors conseillé de les moudre au fur et à mesure de leur utilisation ou de prendre des graines extrudées. Ajouter une cuillère à soupe de graines de lin cuites et broyées dans chaque ration.

Enfin, tous ces traitements sont à utiliser avec précautions en veillant aux éventuelles réactions (irritation etc…). Bien que naturels, certains produits ne doivent pas être en contact avec les femmes enceintes.

Les produits sont à conserver à l’abri de la lumière et de l’air dans un endroit frais. Les sprays confectionnés devront être renouvelés régulièrement car ils sont dépourvus de conservateurs. Le mieux est de faire des petites quantités à chaque fois.

Enfin, on utilisera toujours ces traitements en complémentarité d’un contrôle anti tiques 🔎le plus régulier possible.

En curatif

Après avoir bien désinfecté la morsure. On pourra utiliser un cataplasme d’argile sur la plaie, qui va aspirer ce qui est nuisible à l’extérieur.

En cas de suspections de maladies, le vétérinaire est votre ami. Selon l’atteinte, les symptômes sont différents (fatigue, coloration jaune des muqueuses, hyperthermie, urine foncée peuvent évoquer une Piroplasmose). Une maladie de Lyme pourra se manifester par des boiteries intermittentes, des douleurs articulaires, des paralysies faciales, des problèmes neurologiques…

Généralement, le vétérinaire mettra en place un traitement antibiotique contre la Borréliose (maladie de Lyme) ou des injections intramusculaires 💉de Carbesia® (pour la Piroplasmose).

Pour conclure, le meilleur remède contre les tiques reste la prévention. Une inspection fréquente et régulière est fortement conseillée pour éviter la transmission de maladies qui peuvent être graves. Enfin, certains traitements chimiques et remèdes naturels peuvent vous aider à lutter contre ces parasites. Et vous quels remèdes avez-vous testés, lesquels sont les plus efficaces ?


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